Programme du RDPG : La Refondation du Système

Publié le par WebMaster du RDPG

IL nous est apparu d’une extrême nécessité de faire de la défense et de la sécurité nationales un chantier spécifique de notre programme de refondation, à cause de la situation particulièrement préoccupante que vivent les gabonais au plan de la sécurité.

A nos Forces Armées nationales, hommage doit leur être rendu pour leur neutralité dans le processus démocratique au Gabon. Il n’en demeure pas moins que des réponses appropriées doivent être apportées au malaise qu’elles vivent et qui trouve son origine dans l’absence d’une doctrine cohérente, le mode de recrutement de nos militaires, l’organisation des structures de commandement et les conditions matérielles et sociales des militaires.
Le discrédit qui frappe notre police nationale et son impuissance face à la montée de la criminalité doivent également trouver réponse.
 
Pour consolider la souveraineté nationale et garantir la sécurité des personnes et des biens, nous proposons de reformer notre système de défense extérieure, de moderniser et de développer les services de police.
 
1 – Reformer Notre Système De Défense Extérieure.
 
La vie internationale reste dominée par les rapports de force. Dès lors chaque nation, chaque Etat, est fondé à se doter d’un système de défense pour assurer, dans un cadre individuel ou collectif, sa sécurité. Nous proposons de reformer notre système de défense extérieure par :
 
-         la reformulation de notre doctrine de défense ;
-         la réorganisation de l’outil de défense ;
-         l’amélioration des conditions sociales des militaires.

 
a) Reformuler notre doctrine de défense
 
Les menaces encourues par notre pays sont certes d’abord d’ordre politico-militaire, mais elles sont aussi d’ordre économique et social, voire écologique. En conséquence, il nous faut imaginer un système de défense avec une armée mixte, qui allie la fonction militaire classique à une fonction de développement et combinant judicieusement la conscription et le professionnalisme.
 
La fonction de dissuasion militaire sera par des unités d’élites hautement professionnalisées, ayant une maîtrise parfaite de l’outil de défense et des techniques militaires d’innovation, et capables d’assurer, par leur aptitude constante au combat, la dissuasion de toute agression extérieure et sauvegarder ainsi notre souveraineté et l’intégrité de notre territoire national. En politique extérieure, elles sont destinées à honorer les obligations internationales de notre pays.
 
Dans un pays sous-développé comme le Gabon, les forces armées doivent être aussi impliquées dans le processus de développement national. Parce qu’elle a vocation à être « l’école de la vie », c’est à l’armée qu’il revient  d’assurer l’intégrité nationale par l’éducation civique et morale des citoyens et principalement des jeunes déscolarisés ainsi des cadres de l’administration.
 
En plus de cette mission essentielle d’éducation civique, les Forces Armées Gabonaises (FAG) doivent  se consacrer à des tâches extramilitaires sur un double plan :
 
-         au plan social, pour assurer la promotion et l’insertion sociale des jeunes déscolarisés en formant les soldats du contingent à divers métiers ;
-        au plan économique, pour réaliser des projets de développement tant en milieu rural qu’en milieu urbain.
 
b) Réoganiser l’outil de défense
 
 Il faut à cette doctrine nouvelle, une organisation nouvelle qui permette d’enrayer les tendances négatives comme le relâchement du commandement, l’affairisme et le corporatisme. Elle se décidera avec les militaires dans le cadre des Etats généraux de l’Armée que nous suggèrons de  convoquer pour définir la nouvelle armée nationale du Gabon. Alors nous proposerons au parlement de nouveaux textes de réorganisation des forces armées, et en particulier une loi de programmation militaire pour moderniser, équiper l’Armée et assurer la formation aux nouvelles techniques militaires et à l’esprit civique.
 
b) Améliorer les conditions sociales des militaires
 
Nous savons tous dans quel grand malaise vivent nos forces armées nationales. Outre la nécessité de refondre notre doctrine de défense et de réorganiser l’outil de défense, il est urgent de trouver des solutions aux problèmes des avancements, notamment ceux des soldats, à la question du logement et de santé.
 
De diplômes académiques. Il faut lever ce verrou, consacrer le droit de tout militaire à l’avancement et régler la question du niveau de la formation générale, dans la durée et le contenu des stages et les d’évaluation des stagiaires.
 
Pour le logement le principe que nous mettrons en œuvre est le suivant :
-         tout gabonais doit être propriétaire à terme de la maison qu’il occupe ;
-         appliqué aux civils ; le principe le sera aussi aux militaires avec l’avantage que pour eux  le fonds de prévoyances militaires servira de caution, donc permettra une accélération de l’étude des dossiers.
 
Pour la santé, nous proposons plus loin la création d ‘une assurance universelle. Cette couverture médicale vaudra pour tous, donc pour les militaires.      
 
2  -  Moderniser et développer les, services les de police
 
Les troubles de l’ordre public sont en général des indications d’un ordre social déséquilibre. C’est donc par l’anticipation des déséquilibres sociaux que la police veut prévenir les troubles  de l’ordre public. La primauté de la prévention sur la répression doit être un principe fondamental, non seulement pour notre système judiciaire et pénitentiaire. Pour rendre la police nationale apte à assumer efficacement, non seulement ses missions traditionnelles  mais encore ses nouvelles fonctions qui résultent concept de sécurité nationale, nous entendons réorganiser les structures dans le sens du développement d’une police de proximité du renforcement de la capacité opérationnelle de la police.
 
a) Développer une police de proximité   
 
La sécurité des gabonais est insuffisamment assurée. Il est urgent d’accroître les effectifs des forces de police pour amener le ratio d’encadrement des citoyens à un niveau des sécurité fiable ; afin d’assurer une rigoureuse adéquate du niveau des effectifs avec l’ampleur des tâches dévolues à chaque service de police, soit un effort de recrutement de 4000 nouveaux policiers.
 
Nous voulons développer une police de proximité, accessible, efficace et en contact direct  et permanent avec la population. Cette efficacité sera renforcée par une répartition plus rationnelle des éléments sur le terrain. Nous croyons nécessaire de doter chaque région d’une préfecture de police, de manière à renforcer les capacités de préventions, de dissuasion et de répression de la police nationale.
 
b) Renforcer la capacité opérationnelle de la police  
 
Un effort supplémentaire est nécessaire pour renforcer la capacité opérationnelle de la police nationale, à travers le relèvement de la  qualification professionnelle des agents, notamment par rapport aux nouvelles formes de délinquance, à travers le renforcement des moyens immobiliers et matériels. Aux moins 20% du budget général devraient être accordés chaque année à l’équipement et au fonctionnement des services de police. Ces ressources serviront prioritairement à la construction de nouveaux commissariats, à la modernisation et au développement du réseau informatique et des systèmes de communications, à l’amélioration des conditions sociales des policiers …
 
Avec des moyens accrus et une formation de qualité, la police nationale devra amplifier la lutte contre le grand banditisme , en particulier le vol à main armée , le braquage véhicules, les agressions sexuelles… qui traumatisent tant les gabonais.
 
Même si les gabonais souhaitent une police efficace, ils exigent aussi une police transparente, honnête  démocratique et citoyenne. C’est pourquoi nous proposons outre l’approfondissement de  la culture générale et du sens civique des agents de police, la création d’une « Commission parlementaire de la Sécurité » chargée de veiller à la transparence et à l’efficacité de l’action de la police de la gendarmerie et des forces armées nationales.

Publié dans Le Programme Politique

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